La pose de tout revêtement de sol de travailler sur un sol sain, plan et très régulier, ce qui est rarement le cas dans les locaux anciens. Il est donc nécessaire d'envisager une préparation comparable à celle des fonds qui précède en général la pose des revêtements muraux.
La préparation des parquets
Quel que soit le type de revêtement que le parquet aura à recevoir, il convient de contrôler si le sol est parfaitement horizontal pour résorber les plus grosses irrégularités. Ceci fera l'objet d'un ragréage ou d'une pose de panneaux sur une couche d'agrégats dans les cas les plus critiques, mais plus souvent un simple rebouchage des fentes entre les lames, qui se fait au moyen de pâte à bois, est suffisant. Dans le cas d'un vernissage ou d'une mise en peinture, décapage, lessivage et ponçage seront parfois nécessaires.
Le ragréage des sols
Les petits défauts de régularité peuvent être résorbés sans problème au moyen d'un ragréage. Cette opération consiste à étendre une fine couche de produit spécial (mortier de ragréage), comparable à un mortier fin, qui, grâce à un fort pouvoir lissant, permet d'obtenir une surface parfaitement régulière. Le ragréage, souvent nécessaire pour la pose de revêtements de sol tels que moquette et vinyle, est presque toujours indispensable avant la peinture d'un sol en béton.
La pose de panneaux
C'est la solution la plus simple lorsque le sol présente de trop gros défauts et que l'on ne veut pas se lancer dans des travaux importants. Suivant l'ampleur des irrégularités, on posera des panneaux de particules (aggloméré) jusqu'à 19mm d'épaisseur ou simplement des panneaux de fibres durs ou encore de MDF. Selon la nature du sol, on les clouera (parquets) ou on les vissera après chevillage (béton, carrelage).
La chape sèche
C'est l'une des techniques actuellement les plus utilisées pour réhabiliter un sol ancien. Elle consiste à établir une couche isolante d'agrégats permettant à la fois d'isoler le sol, mais surtout de rattraper son niveau ou ses irrégularités. On jette ensuite, sur cette couche, un sol en panneaux ou en plaques de plâtre spécialement conçue pour le sol, sur laquelle on pourra ensuite établir un revêtement.
Le coulage d'une chape
Dans le cas où ni un ragréage ni une pose de panneaux ne peuvent suffire pour offrir une surface assez plane pour recevoir un revêtement, il faut envisager une réfection plus importante du sol : le coulage d'une chape. Il s'agit d'une opération importante qui nécessite un matériel assez lourd. Elle ne doit être entreprise qu'en dernier recours. Formée d'une couche de mortier de 4 à 5 cm, la chape ne peut être coulée que sur un sol suffisamment résistant pour supporter sa charge. Une dalle de béton, un ancien carrelage constitueront des supports parfaits. Le coulage de la chape, qui doit être fait en une seule fois demande une quantité importante de mortier. Prévoir deux semaines de séchage avant la pose d'un revêtement pour éviter toute remontée d'humidité, que vous préviendrez avec une feuille de polyane.