Selon la pièce destinée à recevoir le carrelage, celui-ci doit être approprié. 

Bien choisir son format

En règle générale, le format du carrelage doit être proportionné à celui de la pièce sachant que les grands formats apportent toujours un sentiment d’espace.

Les grands carreaux répondent à la tendance actuelle et sont synonymes d’élégance. Le matériau est particulièrement mis en valeur car le nombre de joints est réduit. D’ailleurs, les formats XXL se développent parallèlement à des reproductions très innovantes de matériaux tels que le bois, le cuir, l’ardoise, le béton ciré…

Ces effets trompe-l’œil sont accentués par le procédé de rectification qui consiste à recalibrer les carreaux de sorte qu’ils présentent des arêtes aiguës faisant disparaître le chanfrein traditionnel et permettant de les poser avec un joint très mince, au profit de l’esthétique et de l’étanchéité.

 

Les carreaux de gré cérame en sont les premiers bénéficiaires, et sont d’ailleurs les plus résistants. Le double encollage est requis pour les carreaux de grands formats, avec un mortier-colle amélioré classé C2 ou déformabilité élevée, classés C 2S 1 pour les passages intenses. Le sol doit présenter moins de 5mm de décalage sous une règle de 2 mètres. 

Si la planéité du sol est défaillante, un ragréage autolissant classé P3 s’impose. Dans une salle de bains, la pose d’un carrelage de sol implique un support étanche et si possible une isolation pour atténuer les bruits d’impact.
 

Choisir un support étanche et insonore

L’étanchéité du sol se réaliser selon divers procédés, soit avec des « SEL » (système d’étanchéité liquide bicomposant ou monocomposant), soit avec une natte d’étanchéité type « Schlüter Systems ».

L’isolation phonique sous carrelage, quant à elle, est essentielle pour atténuer les bruits de choc. Elle se réalise avec des matériaux divers qui se présentent sous forme de rouleaux ou de plaques à poser sous une chape flottante ou directement sous un carrelage.

 

Parlons du calepinage…

Du choix de celui-ci résulte un effet décoratif qui influe sur la perception. D’où l’importance du projet selon le format de la pièce et ses dimensions si l’on souhaite corriger les proportions. En règle générale, le sens de la pose est dicté par l’accès à la pièce, en alignant les carreaux sur le seuil.  Il faut bien sûr tenir compte, dans une cuisine ou une salle de bains, des éléments meublants. 

 

Le choix de la colle

Comme vous le savez, il existe une variété considérable de colles. Les colles à carrelage sont spéciales et répondent à des particularités, plus ou moins souples, plus ou moins déformables. Vous trouverez sur les emballages, toutes les indications ainsi que les supports compatibles. Dans ce domaine, la colle universelle n’existe pas. De plus, de nouvelles colles plus écologiques ont fait leur apparition. N’oublions pas les colles à gâcher qui sont dites « sans poussière » qui sont légèrement imprégnées.

 

Les supports plan et supports en bois

Dans la salle d’eau ou la cuisine, le support destiné au carrelage doit être étanche et sain. En bois, en béton ou déjà carrelé, il demande des préparations.

La remise à niveau nécessite doit de couler une chape, soit d’effectuer un ragréage. Le ragréage autolissant permet de récupérer des écarts de niveaux peu importants, sachant qu’il doit être compatible avec le support, celui-ci ayant été traité avec un primaire d’adhérence.

Pour les supports en bois, ils ne sont pas contre-indiqués avec la pose d’un carrelage à condition de couler une chape mince autolissante pour ce type de support et d’utiliser des colles déformables capables d’absorber d’éventuels mouvements. Sur un plancher en bois dur parfaitement plan, la pose du carrelage peut être réalisée sans ragréage à condition d’appliquer un primaire adapté avant de procéder à l’étanchéité.

 

Et le joint de carrelage, dans tout cela ?

Sa fonction première est d'absorber les variations dimensionnelles des carreaux, la « pose à joints vifs » est strictement interdite. On considère que plus le carreau est grand, plus le joint doit être variable.

Une grande surface carrelée demande un joint de dilatation qui est différent des joints au mortier destinés à maintenir les carreaux entre eux. Il s’agit d’un joint spécifique ayant comme rôle d’absorber les mouvements du carrelage sous l’effet des conditions climatiques. 

Les joints évitent les fissures et l’éclatement du carrelage au sol et des carreaux intérieurs. Ils absorbent les variations dimensionnelles du carrelage au sol dans les pièces humides sujettes aux variations de température et d’hygrométrie.

Il faut savoir que les joints de carrelage peuvent être un véritable atout déco pour votre pièce, surtout pour la pièce d’eau.

Pour la pose d’un carreau sol, carreau mural ou faïence, vous devez acheter deux produits à savoir le joint et la colle. Aujourd’hui, certains fabricants proposent un produit deux en un, qui assure à la fois le rôle d’un joint. Il faut souligner qu’il y a des règles à respecter pour la pose des revêtements sols.

Si vous souhaitez une déco moderne, privilégiez les joints fins associés à des carreaux à bords rectifiés. Pour un carrelage imitant un matériau (bois, béton, pierre naturelle) ou un carreau à grès cérame, en terre cuite, céramique ou même un carreau ciment, choisissez des carreaux rectifiés pour pouvoir poser un joint.