Les sols en pierre communiquent aux intérieurs un sentiment d’importance et de permanence. Parfaitement adaptés dans la maison aux espaces de circulation intense comme les entrées, ou bien aux cuisines et aux salles de bain où l’étanchéité est un critère essentiel, ils constituent également un revêtement de plus en plus fréquent dans les salles de séjour des intérieurs contemporains.

Le chauffage par le sol atténue la fraîcheur inhérente à ce type de matériau. Il est également important de choisir une finition plutôt antidérapante. 

Selon le type et le format des pierres, l’effet d’un tel revêtement de sol sera classique et élégant, ou rustique et campagnard. Des octogones en pierre de teinte claire (souvent du marbre) à l’intersection desquels sont inclus des cabochons sombres (fréquemment en ardoise) forment un dallage classique, mais un motif subtil peut simplement résulter de la disposition des éléments. 

Les appareils en quinconce suscitent une impression de légèreté et d’ouverture ; les grilles régulières d’élégance et d’ordre ; les dalles aux formes aléatoires sont plus terre à terre et spontanées. Les sols en pierre sont souvent mis en valeur par des bordures de coloris contrastés qui complètent la décoration de détails supplémentaires.

Avant de poser un sol en pierre sur un emplacement particulier, on vérifiera impérativement la résistance du sous-plancher qui en supporte le poids. La pierre nécessite de plus un soubassement parfaitement sec, plan et rigide.

Dans le cas d’un sous-plancher en bois, un double planchéiage sera peut-être nécessaire pour en diminuer « l’élasticité » naturelle, surtout s’il s’agit d’un plancher suspendu. Il est aussi recommandé d’utiliser des planches spéciales qui servent de support aux dalles et forment une protection supplémentaire contre l’humidité. De même, les sous-planchers en béton doivent être secs, homogènes et nivelés.

On distingue deux techniques de pose de la pierre : soit sur un lit de sable et ciment, soit à l’aide d’un adhésif. Le premier n’est adapté qu’aux sous-planchers ou chapes en béton et est en général plus épais que nécessaire, de sorte que les dalles le compriment et empêchent la formation de bulles d’air.

Les dalles de pierre sont aujourd’hui le plus souvent posées avec un adhésif, sur un lit mince dans le cas de sols nivelés, ou sur un lit plus épais de manière à compenser toute irrégularité de surface.

Des joints devront être incorporés au revêtement de sol en pierre pour tenir compte des mouvements provoqués par les variations de chaleur ou d’humidité, ou par le fléchissement du sous-plancher.

Pour un sol de plus de 2m de large, on pose habituellement un joint souple de 0,6 à 1 cm à la périphérie du plancher. L’épaisseur du joint garnissant l’interstice entre deux carreaux dépend du type de roche. Les carreaux lisses et réguliers sont posés avec des joints étroits de 2 à 3 mm. L’ardoise refendue et les carreaux de pierre grenus et finis à la main nécessitent des joints plus larges, jusqu’à 1 cm d’épaisseur. Le coloris du coulis de scellement est harmonisé à la couleur et aux tons de la pierre.

Quand la pierre est utilisée en tant que revêtement de sol sur une surface étendue, des escaliers en pierre assurent une continuité visuelle d’un étage à l’autre, mais les questions pratiques revêtent alors une plus grande importance.

L’ardoise est probablement le matériau le mieux adapté : en raison de sa résistance latérale, elle peut être utilisée en feuilles relativement minces, même dans les escaliers ajourés. Le granit et le calcaire nécessitent le soutien d’une charpente d’escalier et sont utilisés en sections plus épaisses, de 3 cm environ, pour prévenir toute fissuration. Des nez de marche, encastrements, rainurés ou inserts antidérapants spéciaux sont parfois nécessaires pour assurer  un coefficient de frottement approprié aux marches d’escalier.