L’isolation est un travail qui doit être réalisé avec soin. Un isolant inadapté ou mal posé, une paroi non traitée affaiblissent les performances de l’ensemble de l’isolation.
L’isolation concerne les murs extérieurs, les combles et le sol mais aussi les parois (mur, cloison) ou plancher en contact avec une cave, un garage ou un escalier desservant ces locaux.
En règle générale, on doit isoler toutes les parois en contact avec l’extérieur ou des locaux non chauffés. Pour un appartement en immeuble collectif, les murs en contact avec des circulations communes non chauffées sont aussi pris en compte. Tout l’espace habitable doit constituer un ensemble isolé, indépendamment des autres locaux. Si on le désire, la cave et le garage peuvent aussi être isolés en cas d’occupation régulière de ces locaux en période froide.
L’isolation des sols sur terre-plein peut poser un problème dans un projet de rénovation. En effet, la seule possibilité d’isolation implique une réfection de ce sol et la pose d’un isolant sous la chape. Les déperditions par le sol représentent à peu près 15% des déperditions totales de l’habitation. Il est donc utile de comparer le surcoût occasionné par la réfection du sol par rapport au coût des déperditions.
Il existe quatre grands principes d’isolation :
- L’isolation intérieure : pose de matériaux isolants à l’intérieur du local ;
- L’isolation extérieure : pose de matériaux isolants sur les murs de la construction (par l’extérieur) ;
- L’isolation répartie : le matériau utilisé pour la construction des parois est isolant ;
- L’isolation par remplissage d’ossature.
Quelle que soit la position du matériau isolant dans la paroi, la résistante thermique est la même. Cependant, les performances en termes d’inertie thermique seront très différentes selon que l’isolant est placé à l’intérieur ou à l’extérieur. Il en est de même pour la problématique des ponts thermiques et de la condensation.
L’isolation intérieure est la solution la plus répandue, surtout en rénovation. Elle est d’un coût raisonnable et relativement simple à mettre en œuvre. La pose des isolants est réalisée par l’intérieur de l’habitation au niveau des murs extérieurs, des combles et des sols. Cette solution présente de nombreux inconvénients. L’épaisseur des isolants peut diminuer sensiblement la surface habitable. L’inertie thermique du mur n’est pas mise à profit. Les ponts thermiques sont nombreux et difficiles, voire impossibles à éliminer, avec des risques de condensation au cœur des parois.
En revanche, ce type d’isolation permet d’obtenir un habillage impeccable de la paroi intérieure, quel que soit le mur d’origine.
L’isolation extérieure est réalisée par un isolant posé sur tous les murs extérieurs, recouvert d’un enduit ou d’un bardage. La toiture peut également être isolée par le même procédé. La mise en œuvre d’une telle solution est délicate parce qu’il faut assurer l’étanchéité de la façade et installer un échafaudage : elle sera confiée de préférence à un professionnel.
Une telle solution est envisageable si le ravalement de l’habitation nécessite une réfection. Il en est de même pour la toiture, ce type d’isolation ne pouvant être réalisé sur une toiture existante.
Ce procédé est de loin le plus performant puisqu’il supprime de fait pratiquement tous les ponts thermiques. Le confort intérieur est amélioré grâce à l’inertie thermique. La maçonnerie est protégée des intempéries et des variations de température, ce qui augmente sa pérennité.
La fragilité accrue de la façade peut être considérée comme un inconvénient avec ce type d’isolation. L’entretien peut également être plus important, par exemple avec des bardeaux en bois.
L’isolation répartie concerne les matériaux de construction de l’habitation. Elle comprend la construction des murs extérieurs en matériaux isolants. L’isolation des combles est exécutée en isolation intérieure ou extérieure. L’isolation des sols en isolation intérieure. L’isolation répartie peut être adoptée en rénovation en cas de création d’un niveau ou surélévation de la maison.